C’est dans ce magnifique paysage que fut exploité le charbon des Cévennes.

Le bassin houiller des Cévennes se situe au sud du massif central dans le département du Gard autour de la ville d’Alès. Les premières traces écrites attestant de l’exploitation du charbon sont très anciennes et font parties des premières de France. Elles remontent au premier tiers du XIIIe siècle. (Le bassin de la Loire est considéré comme le berceau de l’exploitation charbonnière française car une légende ferait remonter l’exploitation charbonnière sous la domination romaine…) A cette époque le moine « Bernard de Soucanton » de la commune de Cendras percevait unne taxe annuelle issue des exploitations de la « terre noire ». Il faudra attendre l’arrivée à la fin du XVIIIe siècle de Pierre-François Tubeuf (originaire de Normandie) pour que les exploitations prennent leurs essors industriels. Il obtiendra notamment la première concession minière. Avec la révolution industrielle seront créées plusieurs compagnies minières notamment « la compagnie des mines de la Grande-Combe et des chemins de fer du Var ». L’exploitation s’effectuait par puits et par fendues comme dans le bassin Stéphanois. La plus importante catastrophe du bassin se déroula à Bessèges en 1861 à la mine de la Lalle. Une crue de la rivière (Cèze) liée à un important orage causa en quelques minutes la perte de 106 mineurs. La dernière fosse du bassin ferma ses portes au milieu des années 1980. L’exploitation par « découverte » (mine à ciel ouvert) cessera définitivement en 2001.

Le puits Ricard abritant aujourd’hui le musée de la mine des Cévennes.

Ci dessus le puits Ladrecth où d’importantes grèves se déroulèrent au début des années 1980 contre la fermeture du bassin.

Le record de production du bassin des Cévennes a atteint plus de 3 millions de tonnes de charbon pour un effectif de 20 000 mineurs après guerre.